Un voyage d'une semaine en
randonnée chamelière avec une
agence de méharée locale, constitué de :
Une accompagnatrice française, Sylvie
Le guide libyen, dénommé Mamma, d'origine Touareg,
d'une gentillesse et d'un contact extrêmement agréables
Deux chameliers-cuisiniers et leur 5 chameaux
Notre groupe de voyageurs
Un 'guide' libyen, représentant du gouvernement de Kadhafi
(...), ayant officiellement la mission de surveiller le
déroulement de notre voyage, mais semblant apparemment davantage
préoccupé de remplir ses valises de vestiges
archéologiques :-(
En
randonnée chamelière, au
contraire d'une méharée, les chameaux ne servent que pour
le bât, les hommes marchant à côté.
Cette randonnée se passait dans la zone sud-ouest de la
Libye, près de la frontière Algérienne. Une ligne
aérienne permet de rejoindre la ville de Sebha dans le sud du
pays, puis une piste permet de rejoindre l'ouest du pays (route de
Ghât).
La
région choisie présentait le grand avantage d'alterner
habilement et régulièrement des paysages certes toujours
de désert, mais variés :
erg : désert de
sables, avec des dunes de cartes postales
reg : désert de
rocaille, sur lequels on trouve de temps en temps des vestiges
archéologiques préhistoriques : meules, pierres
taillées, pointes de flèches, etc.
tassilii : formations
rocheuses tirant souvent sur l'ocre, constituant des ilots au milieu
des sables, donnant souvent lieu à des images détonnantes
de couleurs et de contraste
des zones plus rocheuses,
constituées parfois de parois où figurent des fresques
garamantes, des gravures rupestres
enfin quelques rares lacs et
oasis
invisibles, mais sous nos
pieds, les 'lacs fossiles' : des réserves d'eau mi-salée
souterraines, anciennes gigantesques nappes phréatiques
'piégées' par la géologie, que le gouvernement
épuise hélas, notamment près des grandes villes
Les nuits se déroulent en vrai bivouac, c'est-à-dire en
sac de couchage à la belle étoile, le tapis de sol
directement sur le sable, lequel assure un matelas souple et
confortable.
Seule une nuit a été un peu éprouvante, avec une
petite tempête de sable, au cours de laquelle il est
recommandé de maintenir son sac de couchage sarcophage bien
fermé. Le reste du temps, les nuits sont très
agréables, et les journées, bien qu'un peu chaude,
très supportables étant donné que l'air est encore
plus sec que chaud : on n'éprouve quasiment aucune sueur,
rendant l'absence de douche indolore !
Une petite toilette est rendue
possible par les bidons d'eau que
transportent les chameaux, qu'il a été possible de
remplir (les bidons) une fois dans la semaine, à un puit.
En fin de séjour, un petit détour par les dunes et lacs
d'Ubari, haut lieu touristique de la région. Les lacs et
leurs oasis ont été largement désertés par
la population, notamment de par la politique du gouvernement, qui
préfère contrôler ses populations...